LES COLOMBIDÉS

Le pigeon biset est l’une des 300 espèces appartenant à la grande famille des colombidés. Ainsi, colombes, tourterelles et pigeons font tous trois partie d’une seule et même famille; on ne relève donc aucune différence significative entre eux, bien que l’emploi du terme ‘pigeon’ soit généralement utilisé afin de définir les espèces les plus grandes. Les colombidés sont caractérisés par une taille relativement peu imposante, un corps fusiforme trapu, des pattes à quatre doigts, un bec fin surmonté de caroncules, aussi appelées morilles, et une envergure moyenne. Les colombidés sont essentiellement granivores, bien que certaines espèces tropicales soient également frugivores.

Sous nos latitudes, le biset peut être confondu avec trois de ses cousins. Tout d’abord le pigeon ramier: vivant principalement en milieu forestier, il peut aussi bien être aperçut en ville. Plus grand et plus lourd que le biset, il est également plus discret que ce dernier. Sans dimorphisme sexuel, son plumage se compose de blanc, de gris/bleuté et de rosâtre pour le poitrail. Son rapport à l’homme n’est pas aussi développé que celui du pigeon des villes, voilà pourquoi cet oiseau est bien plus farouche. Signe distinctif: son bec couleur jaune/orange vif.

On retrouve ensuite, la tourterelle turque. Bien qu’habituée à vivre de préférence dans les jardins, les parcs et les plaines arborisées, on la trouve aujourd’hui de plus en plus en milieu urbain. Reconnaissable à sa teinte beige claire à moyenne et à son collier noir apposé à la base de sa nuque, ces tourterelles sont également de plus petite taille que les bisets. Son chant et sa parade nuptiale finiront de la distingué de son cousin des villes.

Pour finir ce tour d’horizon, voici le pigeon colombin. Proche du ramier de par sa robe grise-argentée et son bec aux couleurs vives. Il apprécie les forêts comprenant de vieux arbres au tronc creux où il niche. On le trouve aussi dans des bocages et de vieux vergers. Pourtant, à cause de la régression de son habitat naturel, le pigeon colombin s’installe peu à peu dans les parcs des villes. Très farouche, la chance d’apercevoir l’un de ces oiseaux reste mince, même en forêt.

Belle fiche sur le pigeon ramier ici: Pigeon ramier

PIGEON BISET

PIGEON RAMIER

PIGEON COLOMBIN

TOURTERELLE TURQUE

Systématique

La systématique, ou classification phylogénétique, permet de remonter aux origines de l’espèce que représente le pigeon biset.

Oiseaux (Aves) étaient longtemps considérés à tord comme étant très proches des reptiles d’un point de vue phylogénétique, on retrouve d’ailleurs de nombreux traits communs entre les espèces composant ces deux classes: les écailles (chez les oiseaux au niveau des pattes), l’oviparité (ponte d’œufs), etc. Cependant, les oiseaux sont issus des dinosaures théropodes, et le groupe actuel le plus proche de celui des oiseaux se trouve être celui des Crocodiliens.

Plusieurs théories ont été présentées afin d’expliquer l’apparition des oiseaux. Celle retenue aujourd’hui par les scientifiques se réfère aux deux extinctions majeures que notre planète a subies. Cela débute avec celle du Permien (fin de l’ère Paléozoïque) où 96% des espèces marines et 70% des espèces terrestres disparurent.

Plus tard, durant le Jurassique (150 millions d’années) déjà, des dinosaures à la morphologie similaire à celle des oiseaux actuels ont évolués. Les Archéoptéryx, de la famille des Théropodes, rassemblaient en eux des traits reptiliens et aviaires.
Puis, durant la fin de l’ère Mésozoïque, l’extinction du Crétacé (il y a environ 70 millions d’années), avec la disparition totale des dinosaures, autres reptiles géants, ammonites, etc. excepté certains oiseaux préhistoriques volant et de petite taille (oiseaux préhistoriques appartenaient aux Théropodes, groupe de dinosaures carnivores bipèdes). Les oiseaux modernes ont donc évolués durant le Crétacé, car étant les seuls dinosaures ayants survécu la grande extinction de l’ère Mésozoïque.

ARCHÉOPTÉRYX

Oiseau du Jurassique
(A): traits aviaires / (R): traits reptiliens

Classification phylogénétique:

                •Règne:              Animaux
                •Embr,:               Chordés
                •Classe:              Aves (oiseaux)
                •Ordre:               Columbiformes
                •Famille:             Columbidés
                •Genre:              Columba
                •Espèce:            Columba Livia     

Arbre phylogénétique des vertébrés

Le saviez-vous?

Le DODO, cette espèce d’oiseaux endémique de l’Ile Maurice éteint à la fin du 17ème siècle faisaient également partie de la famille des colombidés. Il est donc considéré comme un proche parent du pigeon biset d’aujourd’hui.

LE PIGEON BISET

Le pigeon biset, également surnommé pigeon des villes, est le colombidé le plus largement représenté sur la planète. Entièrement commensale de l’homme, l’espèce doit son abondance à sa capacité d’adaptation exceptionnelle. Transportés par voie maritime aux quatre coins du monde, le biset a affronté des climats et des températures très différents et a su en tirer avantage. Il peut ainsi vivre à l’état sauvage dans des environnements chaud et humides comme aux tropiques, ou dans le froid et le vent du nord. On le trouve aussi bien au niveau de la mer, comme en altitude jusqu’à 3’000 mètres. Le seul paramètre indispensable à la survie du biset se trouve être la présence de l’homme, sans qui sa survie n’est pas possible. Cette capacité d’adaptation phénoménale est aujourd’hui officiellement reconnue comme trait d’intelligence. Aujourd’hui largement méconnue, l’intelligence que possèdent les bisets était jadis connue de tous; ce qui faisait de ces oiseaux de véritables héros, des aides précieuses pour l’homme qui les chérissait alors énormément.

Les bisets sont des oiseaux grégaires et diurnes, n’étant pas actif la nuit. Monogame, ils s’unissent pour l’entier de leur existence; la mort de l’un des partenaires est l’une des rares raisons pour laquelle le pigeon pourrait reformer un nouveau couple. Ses mœurs sociales sont très développées, aussi la vie en communauté lui est essentielle, à tel point que l’isolement, s’il est prolongé, peut entraîner la mort. Aucun dimorphisme sexuel n’est physiquement perceptible entre le mâle et la femelle. Cette dernière pond deux œufs à chaque couvée durant la période de reproduction qui s’étend de mai à septembre. Le petit du pigeon se nomme «pigeonneau»; quant à la femelle elle est appelée «pigeonne». Le pigeon n’est pas un oiseau chanteur, néanmoins le mâle (plus rarement la femelle) émet des sons graves et profonds, principalement afin de séduire sa partenaire, qu’on appelle «roucoulements». Un adulte en bonne forme est couvert de près de 10’000 plumes. L’espérance de vie moyenne est de cinq ans pour les individus vivant en liberté, contre plus de vingt ans pour ceux qui vivent en captivité. Souvent considéré à tort comme stupide, l’intelligence du pigeon n’est pourtant scientifiquement plus à prouver.

Dans la quasi-totalité des villes, le pigeon biset est au cœur d’un conflit persistant. Les mairies ont ouvertement déclaré la guerre à ces oiseaux qu’elles considèrent aujourd’hui comme nuisibles, qualificatif autrefois réservé aux cafards ou aux rats. Jugés salissants, porteurs de pathogènes transmissibles à l’homme, trop nombreux, bruyants, etc. les reproches ne manquent pas pour justifier les sommes astronomiques dépensées afin d’en venir à bout. Pourtant, tous les moyens utilisés à cette fin depuis des dizaines d’années n’ont jamais eu les effets escomptés. De plus, une partie des dispositifs utilisés afin de réduire le nombre de pigeons à l’intérieur d’une commune ne respectent pas les directives sur la protection des animaux. En cause, la souffrance et le stresse inutilement occasionnés lors de la mise à mort. Voici pourquoi de plus en plus de citadins prennent position contre cette façon de gérer les pigeons bisets. Des méthodes alternatives ne causant aucune souffrance voient aujourd’hui le jour. Mais les mentalités sont dures, et il n’est pas aisé de les changer. C’est pour cela que nous nous battons, pour que le biset soit enfin dédiabolisé auprès de la population et qu’il soit traité non plus comme un nuisible, mais comme un oiseau qui apporte de la vie et de la gaieté dans un environnement urbain bien trop froid et impersonnel. Après des décennies de conflit, il est aujourd’hui de notre devoir de trouver les solutions adéquates à une cohabitation réussie avec nos pigeons.

Répartition géographique

Vert: présent naturellement –
Orange: introduit

ORIGINES

Pigeonnier datant de la préhistoire
Les nichoirs ont été creusés à même la roche

Les origines du pigeon des villes sont révélatrices de sa condition actuelle. Pour comprendre comment ces oiseaux sont parvenus à coloniser les cinq continents de notre planète, il faut remonter à la fin de la période préhistorique, là où les premières traces de domestication du pigeon sont avérées. Tirant parti du cycle de reproduction court propre à ces oiseaux, l’homme se mis tout d’abord à élever les pigeons pour leur chair. Source de subsistance bien moins contraignante que la chasse, l’essor de cette domestication fut rapide. C’est dès cette période que les premiers pigeonniers sont apparus. Rudimentaires mais néanmoins pratiques, ces pigeonniers sont troglodytes, signifiant que les nichoirs étaient alors creusés à même les parois de roche. Des vestiges sont actuellement encore visibles notamment en France.

Plus tard, dans l’Antiquité, la pratique de la colombophilie se démocratise peu à peu jusqu’à atteindre son apogée à l’époque romaine où l’élevage des pigeons devient une véritable passion. On décèle alors l’aptitude remarquable de ces oiseaux à revenir systématiquement à leur colombier après un vol. Les pigeons ne sont dorénavant plus uniquement exploités pour leur viande, mais deviennent des messagers: des alliés efficaces capable de transmettre de précieuses missives sur de longues distances en un temps record. C’est l’apparition des pigeons messagers, qui seront alors utilisés tant en temps de guerre, pour des affaires économiques ou encore politiques, portant même les résultats des jeux olympiques à travers l’Europe.

Le Moyen-Âge voit l’apparition de restrictions concernant le droit d’élevage de ces oiseaux. La colombophilie deviendra un privilège réservé aux seigneuries et à l’Eglise du fait des gains importants pouvant en être retirés. Dans de nombreux villages français, les édifices religieux disposent alors d’un colombier et dans l’enceinte des châteaux sont bâtis de vastes tourelles afin d’accueillir les nombreux pigeons que possèdent les familles nobles. Ce n’est qu’après la révolution française que la colombophilie fut à nouveau ouverte à tous. On trouve également une vieille tradition colombophile notamment en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Belgique et au Marco. Mais c’est en Orient qu’elle fut sans-doute la plus forte; c’est d’ailleurs le berceau de nombreuses races découlant du biset.

Au fil du temps, ces volatiles ont été sélectionnés et croisés afin d’obtenir des individus capable de répondre au mieux aux attentes de l’homme. Cette pratique a entre-autre largement contribué à l’enrichissement des connaissances de l’époque en matière de génétique. Charles Darwin, qui possédait lui-même des pigeons, écrira que nombre de ses hypothèses concernant l’évolution et l’hérédité lui sont venues en observant et en étudiant ses propres oiseaux. Membre de plusieurs associations d’éleveurs de pigeons, il restera fasciné par les nombreuses variantes que comporte l’espèce.

L’engouement pour la colombophilie persistera durant de nombreux siècles, mais par la suite, les pigeons messagers devinrent obsolètes face à l’industrialisation et au développement technologique mondial. La démocratisation des journaux d’information, le télégramme et l’essor des bureaux de poste ures raison de l’engouement pour ces oiseaux qui furent dès lors délaissés par la population de l’époque. Peu à peu on vida les colombiers, les pigeons étaient soit sacrifiés afin d’être mangé, soit tout simplement relâchés. Beaucoup n’ont pas survécu à ce changement brutal, mais certains sont parvenus à survivre et à s’adapter à leur nouvelle vie. C’est précisément ces mêmes oiseaux qui, retournés de force à la vie sauvage, ont colonisé les villes et se sont reproduits pour donner naissance aux pigeons des villes actuels. Voici pourquoi ces oiseaux sont commensaux de l’homme. On comprend dès lors la raison des difficultés profondes relatives à la volonté de la plupart des grandes agglomérations de se débarrasser de ces volatiles.

DANS LES CROYANCES

Le pigeon a été vastement présent tout au long de l’histoire de l’humanité, c’est toutefois sous forme de colombe qu’il est le plus souvent représenté. Parmi les nombreuses significations symboliques de cet oiseau, c’est celle de l’amour et de la fidélité qui est citée la première dans les écrits. Dès l’Antiquité, le pigeon blanc est associé aux déesses de l’amour telles qu’Aphrodite et Vénus, on avait en effet déjà remarqué le caractère monogame de ces oiseaux. A l’époque, le sacrifice de colombes était pratiqué dans l’espoir de trouver l’amour sincère et véritable.

Dans le prolongement de cette tradition très ancienne, de nos jours des lâchée de pigeons blancs sont régulièrement organisés lors de cérémonies de mariages. Ceci afin de garantir amour et fidélité aux jeunes mariés. Enfin, son plumage blanc évoque la pureté et l’innocence, deux aspects caractérisant encore de nos jours la jeune mariée supposée rester vierge avant de s’unir.

Colombe de la paix, Picasso

Dans la Bible, la colombe est symbole de paix: elle est envoyée par Noé sur la terre ferme depuis l’arche afin de s’assurer que le déluge était bien terminé. Quand elle revint portant en son bec un rameau d’olivier, Noé sut que l’eau s’était retirée et put bâtir un monde nouveau. Le célébrissime peintre Picasso réinterpréta la colombe de la paix à l’occasion de la fin de la deuxième guerre mondiale. L’œuvre, devenue célèbre dans le monde entier, fut inspirée de ses propres pigeons blancs qu’il gardait avec lui dans son atelier.

Le christianisme utilise également la colombe comme personnification de l’Saint-Esprit, l’esprit de Dieu qui descendit sur Jésus lors de son baptême. Elle serait donc une créature du paradis capable de descendre sur terre et de se mêler aux hommes. L’oiseau sera, de plus, présenté comme le symbole d’Israël dans l’Ancien-Testament.

Le pigeon blanc, ou colombe, est donc symbole de paix, d’amour, de fidélité, de pureté et de prospérité.

Vénus et ses colombes

PHYSIONOMIE

Généralités

Le pigeon biset est l’un des oiseaux les mieux adaptés à la vie urbaine. Ses caractéristiques physionomiques sont de taille moyenne, ce qui lui permet de se fondre dans son environnement sans en devenir une proie facile pour autant. Ses mensurations atteignent 35cm de long pour 25cm de haut et une envergure pouvant aller jusqu’à 70cm. Le poids, qui varie selon la taille, est compris entre 300 et 450 grammes. Les pattes sont courtes, roses à rouges, avec quatre doigts dont trois sont orientés vers l’avant et un vers l’arrière (on dit alors qu’il est anisodactyle). Celles-ci sont recouvertes de petites écailles semblables à celles de reptiles, dont ils sont les cousins lointains. Chaque doigt comporte une griffe vascularisée. Le pigeon possède un bec court et fin, parfaitement adapté à son régime alimentaire. De couleur foncée, il est surmonté d’excroissances nommées cires, ou morilles pour les initiés. Celles-ci sont positionnées sur la partie supérieure du bec en contact avec la tête de l’oiseau. De l’autre côté se trouvent les narines, ouvertes vers le bas. Les yeux, relativement imposants face à la circonférence de la tête, vont du rouge profond au noir intense. Invisibles car cachées sous les plumes de la tête, les orifices auriculaires qui sont dépourvus de pavillon se trouvent très légèrement en dessous du niveau de l’œil, quelques millimètres en arrière de ce dernier. Leur aspect très sommaire consiste en une simple cavité d’un millimètre de diamètre.

Anatomie externe du pigeon biset

Aspect

Le plumage se trouve le plus souvent gris, mais peut néanmoins varier fortement selon les individus. Il existe ainsi des pigeons entièrement blancs ou entièrement noirs, brun, gris plus ou moins foncé ou un mélange de ces couleurs. Les motifs des ailes sont également hétéroclites, allant d’une couleur unie, aux classiques deux barres noires, jusqu’au mouchetage qui peut être complet ou partiel.

Le nombre de phénotypes différents présents au sein de l’espèce est particulièrement remarquable et peu commun. La raison de cette large diversité est due au marronnage du type sauvage avec des individus de race. Dans la pratique, les pigeons sauvages se sont reproduits avec des pigeons remis délibérément en liberté (voir rubrique «origines») ou échappés de leur élevage. Ceux-ci, ayant des gènes bien différents des individus sauvages, engendrent des descendants aux caractéristiques nouvelles, qui eux-mêmes se reproduiront plus tard. Ce phénomène est tellement important que le pigeon biset de type sauvage a complètement disparu dans plusieurs régions du monde.

Rouge

Pattes plumées

Crête

Noir

Le type sauvage se reconnait à la couleur grise de son plumage, ses reflets verts au niveau de la nuque et roses au cou, les deux barres noires au bas de ses ailes et ses yeux rouges vifs.

Les îles Féroé sont connues pour leurs populations très pures de pigeons bisets. Sous nos latitudes, ce n’est qu’en Corse et en Bretagne que ces individus non marronnés sont encore observables de nos jours. Il est vrai que beaucoup d’observateurs se trompent en pensant que tous les pigeons au plumage gris et portant les deux barres noires sont des pigeons ayant échappé au marronnage: ils se trompent. Même s’il est vrai que leur aspect est proche de celui des individus sauvages, certaines caractéristiques ne trompent pas. Parfois, le seul moyen de reconnaître le type sauvage du type domestique est de l’observer en vol: la couleur grise du revers de ses ailes est l’une des caractéristiques des individus sauvages, lorsque les domestiques ont le dessous des ailes blanches. Avec le temps, ces pigeons bisets dits «domestiques», car ayant subits la volonté de l’homme durant leur évolution, sont donc revenus au plus proche de leur phénotype d’origine. Cela s’explique dans le fait que les gènes relatifs au type sauvage sont dominants et primeront dans la majorité des cas lors de la reproduction.

Squelette

Le biset est doté d’un squelette ultraspécialisé pour le vol ainsi que pour tous les aspects relatifs à cette faculté.

La légèreté est sa principale caractéristique. L’une des raisons pour lesquelles leur squelette ne pèse que très peu (de 7 à 11% de leur poids corporelle) se trouve dans le fait que leurs os ne contiennent pas de moelle osseuse. On observe également une suppression d’éléments, dont les dents (qui se trouvent être particulièrement denses) et les doigts de la mains qui, bien que présents, se trouvent dans un état réduits.

Mais ce n’est pas tout: le biset, comme la

La majeure partie de ses os (les os dits « longs » majoritairement) ont l’incroyable particularité d’être creux et de ne pas contenir pas de moelle afin de minimiser leur poids, aidant fortement au vol.

L’air ainsi contenu dans les os est relié au sacs aériens, et donc avec le système respiratoire. Ceux-ci sont communément appelés « os pneumatiques ».

La légèreté du squelette est commune à tous les oiseaux, et est due, en plus des os creux, à 

Plumes

Au nombre de 10’000 chez les individus bien-portants, les plumes sont vitales pour tout oiseau. En effet, leurs utilités sont nombreuses: bon isolant thermique, protègent la peau contre la pluie et les rayons directs du soleil, permettent le vol, leurs couleurs vertes et roses irisées sont un atout durant la parade nuptiale et le dessin des ailes leur permet une identification rapide de l’individu bien qu’aucun dimorphisme sexuel ne soit perceptible chez le biset (mâles et femelles arborent pas de différences quant à leur plumage). Suivant la saison, le nombre de plumes varie; celles servant au maintien de la chaleur, le duvet, sont plus nombreuses en hiver lorsque les températures extérieurs chutent tandis qu’elles tombent en partie lorsque l’été s’installe. On considère ainsi que le plumage représente environ un tiers du poids total du pigeon. Son entretien est donc primordial afin qu’il puisse assurer l’ensemble de ses rôles au mieux. Le pigeon possède à cet effet une glande nommée uropygienne située à l’extrémité basse du dos, sécrétant un fluide huileux que l’oiseau se passe sur les plumes afin de les entretenir et de leur conférer imperméabilité. Il presse de son bec la glande afin d’en récolter le liquide, puis réparti ce dernier sur l’intégralité des plumes de son corps.

Leur structure a évolué au fil des siècles, passant d’un filament de kératine archaïque ne permettant pas le vol (Stage 1) à une structure toujours plus complexe, se dotant tour à tour de barbes, de barbules et d’un rachis. Le Stage 5 est la forme la plus évoluée, celle que l’on retrouve aujourd’hui sur les oiseaux.

La pousse se déroule à peu de chose près identiquement à celle d’un poil chez les mammifères. Les cellules de l’épiderme (couche supérieur de la peau) se multiplient jusqu’à former un tube allongé de couleur blanc-transparent appelé gaine. Celle-ci renferme la plume en formation et ne se dégradera qu’une fois la pousse terminée. Un capillaire (le plus petit vaisseau sanguin existant) irrigue la racine de la plume en formation dans le but de lui apporter les nutriments indispensables à sa croissance. Formées de kératine tout comme le bec et les griffes, les plumes subissent l’usure du temps (parfois également des parasites); hors, un plumage en mauvais état devient un handicap important pour le biset. C’est pourquoi il est remplacé au moins une fois par an en intégralité lors de la mue, qui intervient sous nos latitudes à la fin de l’été. Le processus est bien réglé: les plumes ne tombent pas au hasard mais dans un ordre précis, ceci afin de limiter les désagréments occasionnés à l’oiseau. En effet, si toutes les rémiges (plumes permettant l’envol) devaient toutes tombées en même temps, alors le pigeon ne serait tout simplement plus en mesure de voler et verrait sa survie compromise. Ainsi, de nouvelles plumes ont déjà émergé quand d’autres tombent, etc. durant deux à trois semaines jusqu’au renouvellement complet des 10’000 unités.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les plumes ne poussent pas sur l’entier du corps de l’oiseau, mais uniquement sur certaines parties que l’on nomme les ptérylies. L’ensemble du corps est pourtant couvert grâce à des plumes de tailles différentes.

L’aspect des plumes change selon leur rôle et leur emplacement sur le corps, on distingue ainsi quatre catégories dans le plumage d’un biset:

Rémiges: plumes des ailes, spécialisées pour le vol. Longues et asymétriques, on les divise en rémiges primaires, secondaires et tertiaires selon leur implantation.

Rectrices: plumes de queue, elles augmentent la prise au vent et servent de gouvernail. Implantées dans On en compte douze chez le pigeon biset.

Tectrices: plumes de couverture, plus petites que les autres sortes de plumes. Elles couvrent les endroits vulnérables comme les flancs, Leur rôle est de couvrir le corps là où ni les rémiges, ni les rectrices ne poussent.

Duvet:

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La mue

La mue est un phénomène naturelle qui permet à l’oiseau de renouveler ses plumes. 

Bec

Le bec des pigeons est adapté à leur mode de vie et leur régime alimentaire: droit, moyennement fin et moyennement long, il est parfait pour picorer des aliments libres sur un sol dur. Constitué de kératine (également principal composant des cheveux, griffes et ongles) qui lui confère solidité et résistance face à l’usure naturelle. L’appendice est de plus en constante pousse, ceci afin de ne pas subir indéfiniment quelques dommages éventuels. La nutrition est la fonction première du bec; dépourvu de dents, les aliments doivent être ingurgités tels-quels sans mastication préalable. Il permet également la toilette comprenant l’entretien des plumes et l’hottage de parasites, ainsi que de moyen de défense capable de piquer avec force.

Anatomiquement, le bec est formé de deux structures: la mandibule supérieure (maxillaire) et la mandibule inférieure (maxille). Chacune d’entre-elles est composée d’une plaque unique venant s’implanter au niveau des os de la mâchoire. La base du maxillaire est dotée de cire, petit renflement charnu de couleur clair qui contient les narines. Celles-ci s’apparentent à deux fines fentes dont l’ouverture est légèrement inclinée vers le bas. L’intérieur supérieur du bec est pourvu d’une muqueuse charnue comportant une fente permettant à l’air inspiré par les narines de poursuivre son chemin dans le corps. Le bas se constitue d’une langue, fine et pointue, ayant pour fonction de faire parvenir les aliments au fond de la gorge puis de les déglutir. La langue des pigeons est pourvue de papilles gustatives, et bien qu’elle n’en contienne moins que chez l’homme, le goût est un sens bien présent chez les bisets. A la base de la langue se trouve l’entrée de la trachée (début des voies respiratoires internes), puis derrière, l’œsophage (début de la voie digestive).

Il y a quelques années, les nouvelles technologies en matière d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) ont permis de révéler une spécificité insoupçonnée du bec des pigeons. Sa partie supérieure contient en effet des particules minérales capables de réagir avec le champ magnétique terrestre. Ce sixième sens serait mis à profit pour la navigation longue distance afin de s’orienter, même en lieux inconnus. D’après de récentes recherches, cette particularité serait la clé de l’incroyable capacité qu’ont les pigeons bisets à retrouver leur pigeonnier à plusieurs centaines de kilomètres. (Voir rubrique «Faits surprenants: rois de la navigation»)

Structures de résonance magnétique à
l’intérieur du bec

Pattes

Les membres postérieurs des pigeons sont au nombre de deux. Leur hauteur est faible, ne dépassant pas les 10 centimètres. La patte comporte quatre doigts: trois positionnés vers l’avant, un vers l’arrière; cette organisation est appelée anisodactylie. L’intégralité, excepté la plante, est recouverte d’écailles, probable reste de ses lointains ancêtres. Celles-ci confèrent à l’oiseau une protection supplémentaire contre les chocs et les frictions avec le béton des villes. Chaque doigt est doté d’une griffe, dont la couleur dépend de la couleur dominante du plumage (noire ou blanche), leur particularité est d’être vascularisée d’un fin vaisseau sanguin. Poussant sans discontinuité, la griffe s’use naturellement au contact du sol. La relative grande surface couverte par les quatre doigts posés à plat offre une bonne stabilité au pigeon, même perché sur une seule patte.

La patte se compose de trois os longs (le fémur, le tibiotarse et le tarsométatarse). Elle s’implante dans l’os du bassin

Ailes

Le pigeon étant un oiseau doté de vol, ses ailes sont ainsi la plus importante partie motrice de son corps. Si des individus mutilés peuvent survivre, serte difficilement, sans pattes (il ne leur reste plus alors que des moignons à la place des doigts), ceux auxquels il manquerait ne serait-ce que l’utilité de l’une de leurs ailes serait amené à périr rapidement.

La structure osseuse de l’aile du pigeon et des membres antérieurs des espèces sus-mentionnées sont homologues

Vol

Les pigeons bisets ont un vol énergique et agile grâce à des muscles développés et une envergure peu imposante. De plus, ses os creux ne comportant pas de moelle osseuse lui confère de la légèreté, ce qui facilité ses déplacements aériens. Lors un vol rapide, le pigeon atteint les 30’000 battements d’ailes par heure et une vitesse atteignant les 100 km/h, ce qui n’est pas négligeable. Dans les aires, les ailes apparaissent en forme de V, facilement visibles car il vole de préférence à basse altitude. On dit de son vol qu’il est positif, c’est-à-dire que les ailes montent au-dessus du niveau du corps quand il est en vol (lorsqu’elles ne le dépassent pas, on parle alors de vol négatif, comme par exemple chez les pigeons ramiers). Contrairement à bien d’autres espèces, le pigeon biset n’intègre pas le vol dans sa parade nuptiale.

Les pigeons bisets ont un vol énergique et agile grâce à des muscles développés et une envergure peu imposante. De plus, ses os creux ne comportant pas de moelle osseuse lui confère de la légèreté, ce qui facilité ses déplacements aériens. Lors un vol rapide, le pigeon atteint les 30’000 battements d’ailes par heure et une vitesse atteignant les 100 km/h, ce qui n’est pas négligeable. Dans les aires, les ailes apparaissent en forme de V, facilement visibles car il vole de préférence à basse altitude. On dit de son vol qu’il est positif, c’est-à-dire que les ailes montent au-dessus du niveau du corps quand il est en vol (lorsqu’elles ne le dépassent pas, on parle alors de vol négatif, comme par exemple chez les pigeons ramiers. Contrairement à bien d’autres espèces, le pigeon biset n’intègre pas le vol dans sa parade nuptiale.

Vue et odorat

Le pigeon biset est doté d’une vue et d’un odorat très développés, environ deux fois plus performants que chez l’homme. Les yeux, qui couvrent un champ visuel de 165 degrés de chaque côté, occupent une large partie de la boîte crânienne mais sont peu mobiles à l’intérieur même des orbites. Si l’un d’eux venait à être blessé ou ne pouvait plus remplir correctement ses fonctions, l’oiseau serait dès lors condamné, car incapable de voler correctement.

Pour éviter cela, deux couches de paupières protègent ces yeux si précieux: une couche interne très fine en contact direct avec l’œil, glissant horizontalement; et une couche externe, plus épaisse, se fermant en un mouvement vertical. Il semblerait que le pigeon ait la capacité de percevoir plus d’images par seconde que l’homme. Cela lui permettrait ainsi une analyse plus précise et plus rapide des déplacements de tout ce qui l’entoure. D’autre part, il ne parviendrait que mal à voir net lorsque son crâne est en mouvement, ceci à cause de ses yeux incapables de pivoter à l’intérieur de ses orbites. C’est pour cela que les pigeons semblent balancer leur tête en marchant. Pourtant cette impression n‘est qu’une fausse interprétation de notre cerveau: ils ne balancent pas leur tête mais la maintienne au contraire la plus immobile possible tout en se déplaçant, afin de conserver une vision nette le plus longtemps possible. En effet, s’ils marchaient de la même façon que nous, leur vision serait en permanence floue. Explication d’un spécialiste sur ce dernier point: http://www.espace-sciences.org/multimedia/audios/pourquoi-le-pigeon-bouge-t-il-sa-tete-de-maniere-saccadee

Tout comme la vue, l’odorat est un sens extrêmement important pour le pigeon, notamment pour sa navigation. Une étude a montré que les individus privés de leur sens de la vue arrivaient moins bien à se diriger par rapport à des individus privés d’odorat. Cela signifierait que le pigeon à une carte olfactive précise de son environnement et qu’il s’en sert d’avantage que de sa vue. En plus de cela, tous les pigeons sont dotés de ce que l’on pourrait qualifier de talent caché: l’intérieur de leur bec contient de la magnétite, ce qui l’aide à se diriger et à se repérer en vol.

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Système respiratoire

Système respiratoire du pigeon biset

Le système respiratoire permet les échanges gazeux entre l’extérieur et l’intérieur de l’organisme, ceci afin de garantir un apport constant en oxygène dans le sang. Différent foncièrement de celui des mammifères, le système respiratoire des oiseaux est considéré comme le plus abouti et le plus performant. A force d’évolution, il s’est spécialisé jusqu’à devenir un véritable atout notamment pour le vol, et capable de soutenir leur métabolisme très rapide, en se dotant entre autre de sacs aériens répartis dans l’ensemble du corps.

L’air est généralement aspiré par les narines, plus rarement par la bouche (en cas d’intenses efforts physiques par exemple). Celles-ci sont positionnées à la base des cires et orientées vers le bas afin d’empêcher l’air de pénétrer à pleine vitesse dans la cavité nasale lors d’un vol rapide. Les voies respiratoires internes débutent par la trachée, qui prend source à la base de la langue. A son extrémité inférieure se situe le syrinx, par lequel les sons sont émis. La trachée se divise plus bas en deux bronches, puis atteignent les poumons à l’intérieur desquels se trouvent de multitudes de parabronches; mais la similitude à l’homme s’arrête ici. En effet, en lieu et place des alvéoles pulmonaires, ce sont au niveau des dorsobronchioles et ventrobronchioles que se font les échanges gazeux. L’air est ensuite envoyé dans les sacs aériens tour à tour, que l’on compte au nombre de neuf chez le pigeon. Ceux-ci, étant une particularité que l’on ne trouve que chez les oiseaux, ont divers utilités: réserve d’air, régulation thermique, amortisseur contre les potentiels coups ainsi que l’allègement de l’oiseau dans le but de faciliter le vol; mais ne participent en rien aux échanges gazeux. Les poumons quant à eux sont au nombre de deux, mais restent proportionnellement plus petits que ceux des mammifères; ils sont également inextensibles, leur taille reste donc fixe même lors de l’inspiration et de l’expiration.

L’appareil respiratoire du pigeon joue également un rôle dans la régulation thermique corporelle. La respiration cutanée et la sudation, utilisées chez d’autres êtres-vivants afin de faire baisser leur température interne, sont fortement compromises chez l’oiseau en général. Les sacs aériens et le système respiratoire dans son ensemble permettent, à travers l’air inspiré, de refroidir l’intérieur du corps.

Sacs aériens (pigeon vu du dessus)

1: Humérus creux 2: Sac aérien interclaviculaire 3: Trachée 4: Sacs aériens thoraciques 5: Sacs aériens abdominaux 6: Poumons

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Système digestif

Etant exclusivement granivore, en incluant toutefois quelques jeunes pousses à son régime alimentaire, et ne possédant pas de dentition, le pigeon a du s’adapté afin d’être capable de broyer sa nourriture, qui peut parfois être très coriace, à l’image des grains de maïs. A cet effet, son système digestif s’est doté de renflements supplémentaires entre l’œsophage et l’intestin: le jabot puis le gésier. Après avoir été avalé entier et sans mastication, l’aliment descend dans l’œsophage jusqu’à atteindre le jabot: ce premier renflement supplémentaire a pour but d’imbiber de salive et de ramollir la nourriture. Celle-ci est ensuite envoyée progressivement dans l’estomac, qui n’a pour unique rôle la sécrétion de sucs gastriques aidant à la digestion chimique. L’aliment atteint ensuite le gésier: ce second renflement supplémentaire est destiné à la digestion mécanique, effectuée grâce à des muscles puissants mais également grâce à de petits cailloux qui, préalablement ingérés par l’oiseau se stockent à l’intérieur du gésier durant quelques mois. Ceux-ci vont avoir un effet semblable à des dents qui, aidés par les contractions successives des muscles, vont broyer les aliments les plus solide. Alors réduit en petites particules, le bol alimentaire subi une dernière digestion chimique grâce aux sucs pancréatiques et à la bile sécrétés dans l’intestin grêle. La plupart des nutriments et de l’eau sont récupérés à ce stade et distribués dans l’organisme grâce aux capillaires sanguins irriguant massivement cette partie de l’intestin. Pour finir, ce qui n’a pas été digéré est expulsé par l’anus, situé au niveau du cloaque. L’urine provient quant à elle de la filtration du sang par les reins, où urée, créatinine et acide urique sont entre-autres éliminés en étant acheminés des reins au cloaque par l’urètre. Les matières fécales sont de couleur brun clair à foncé selon le type d’alimentation, tandis que l’urine est blanche légèrement pâteuse; les deux substances, qui constituent ensemble la fiente, sont aisément distinguables à l’œil nu.

La digestion du pigeon, à l’instar de la plupart des oiseaux, se déroule en un temps record. En comparaison avec l’homme chez qui le processus de digestion dure quelques XXXX heures en moyenne, celui du pigeon ne prend que XXXX minutes, ceci est rendu possible grâce à leur métabolisme, bien plus rapide que le nôtre. Cette adaptation permet ainsi de ne pas accumuler de poids inutilement afin de ne pas gêner le vol.

Système digestif du pigeon biset

Système reproducteur

Le pigeon biset est ovipare, c’est-à-dire qu’il pond des œufs. Mâles et femelles sont tous deux dépourvus d’appareil génital externe, ceci afin de garantir un corps le plus aérodynamique et fusiforme pour le vol.
Le mâle possède, tout comme les mammifères, deux testicules dont sont issus les spermatozoïdes. Logés sous les reins et ayant l’aspect de petits haricots blancs, les testicules jouent également un rôle de glande endocrinienne sécrétant entre-autre de la testostérone, hormone masculine agissant sur le comportement ainsi que sur le développement des caractéristiques sexuelles primaires et secondaires des mâles. Chacun des testicules est relié à un canal déférent, celui-ci ayant pour fonction d’acheminer les cellules sexuelles masculines à la vésicule séminale, puis lors de l’accouplement jusqu’au au cloaque, d’où elles sont envoyées vers le milieu extérieur. Cette vésicule sert de lieu de stockage des spermatozoïdes matures.
Avant d’arriver au cloaque, les canaux débouchent sur un petit renflement appelé vésicule séminale. Celle-ci sert de chambre de stockage aux spermatozoïdes matures. C’est donc de là qu’ils sont envoyés dans l’oviducte de la femelle lors de l’accouplement.

La fabrication de spermatozoïdes n’intervient pas en continu, le processus appelé spermatogenèse est déclenché par la sécrétion d’hormones spécifiques lors de la période d’accouplement. Les cellules sexuelles mâles sont alors généralement expulsées peu de temps après leur formation à l’intérieur des tubes séminifères dans les testicules.
Celle-ci n’a quant à elle qu’un seul ovaire fonctionnel, celui du côté gauche, prenant la forme d’une petite grappe. L’autre existe mais se trouve atrophié et ne produit donc aucun ovule. Lors de l’accouplement, les spermatozoïdes sont introduits dans le cloaque, d’où est également expulsé l’œuf.Le premier œuf sera pondu quarte à six jours après l’accouplement, le second 48 heures après le premier. Chacun des deux œufs est fécondé par un spermatozoïde différent, pourtant l’accouplement n’a pas forcément besoin d’être réitéré, car les gamètes mâles peuvent être conservés dans un petit renflement de l’oviducte prévu à cet effet afin de féconder le second ovule. La ponte n’est pas obligatoirement précédé d’un accouplement, une femelle peut donc tout à fait pondre sans mâle, l’œuf sera alors tout simplement infertile, donc sans poussin à l’intérieur. Fécond ou non, à mesure que l’ovule progresse dans l’oviducte en direction du cloaque, diverses membranes de protection se forment à sa périphérie afin de former un œuf complet. Il sera expulsé à travers le cloaque, servant également d’anus, puis couvé à tour de rôle durant une vingtaine de jours où il se développera grâce à la chaleur procurée par les parents et au vitellus, qui lui sert de réserve nutritionnelle jusqu’à son éclosion. Bien que les deux œufs soient pondus à 48 heures d’intervalle l’un de l’autre, les parents ne commencent à couver que lorsque le second œuf a été pondu, ceci dans le but de les faire éclore en même temps et de na pas avoir de différence d’âge entre les deux pigeonneaux.

Le saviez-vous?

chez les bisets contrairement à l’homme, c’est le mâle qui porte les chromosomes XX. Ils possèdent également 9 paires de chromosomes de plus, ce qui leur confère un total de 31 paires.

Organes reproducteurs

L’œuf

Biologiquement parlant, un œuf est une cellule unique, autrement dit un ovule fécondé. Il est le premier stade de la vie chez les individus à reproduction sexuée, il contient donc un embryon. Les œufs des pigeons atteignent une taille de XXXX centimètres de haut pour XXXX de large, et ont un poids moyen de 20 grammes. La coquille composée de carbonate de calcium est blanche, moins poreuse que celle des œufs de poules, mais n’en reste pas moins fragile. La structure interne se compose de deux parties principales: le vitellus (ou jaune d’œuf) qui a le rôle de réserve nutritionnelle destinée à l’embryon en développement; et l’albumen (blanc d’œuf) servant de protection ainsi que de réserve de protéines et d’eau.

Oeuf avant développement de l’embryon

Développement de l’embryon à l’intérieur de l’œuf

Formation de l’œuf

L’accouplement se fait par contact direct entre les deux cloaques se situant au niveau de l’anus. Les spermatozoïdes libérés dans le vagin remontent alors dans l’oviducte jusqu’au niveau du pavillon, où la fécondation a lieu avec un ovule, celui-ci étant alors déjà fixé sur le vitellus (communément appelé ‘’jaune d’œuf’’). L’albumen (blanc d’œuf) se forme en second, dans la partie suivante de l’oviducte que l’on appelle ‘‘magnum’’. Divers composants viennent compléter l’œuf en formation à mesure que celui-ci poursuit sa descente dans l’appareil génital féminin jusqu’à atteindre l’utérus où la coquille est alors formée grâce aux réserves en calcium personnelles de la femelle. L’œuf alors complet passe par le vagin puis est ensuite expulsé par le cloaque, grâce à des contractions de l’utérus, homologues à celles des mammifères lors de la mise bas des nouveaux-nés.

Malgré la ponte quai systématique de deux œufs chez les pigeons bisets, un œuf n’est fécondé que par un seul spermatozoïde, sauf exceptions rares s’apparentant alors à des jumeaux. La seconde fécondation peut être due à un nouvel accouplement. Néanmoins les femelles sont dotées d’un petit renflement appelé tubule spermatique capable de stocker les spermatozoïdes afin de féconder un nouvel œuf 48 heures plus tard. La plupart du temps donc, l’accouplement n’intervient pas entre la ponte des deux œufs et le second est fécondé grâce aux cellules sexuelles issues du même accouplement. Pour cette raison, les pigeonneaux peuvent présenter des caractéristiques physiques différentes l’un par rapport à l’autre.

Le saviez-vous?

La fécondation n’est pas obligatoire afin que la ponte ait lieu. Si l’accouplement n’a pas porté ses fruits, ou si la femelle est célibataire (cas de pigeons domestiqués uniquement), des œufs peuvent être produits. Aucune différence n’est visible, ni au niveau macroscopique tant microscopique, mise à part l’absence de zygote.

REPRODUCTION

Formation d’un couple

Parade nuptiale

Le nid

La ponte

Les jeunes

FAITS SURPRENANTS

COMPORTEMENT

Le groupe

Composés de jeunes, adultes et veufs

Pourquoi vivre en groupe

Le pigeon biset est, à l’instar de la plupart des autres colombidés, une espèce sociable vivant le plus large de son temps au sein d’un groupe qui peut être composés de plusieurs centaines d’individus. Ceci afin d’être plus efficace pour échapper à leurs prédateurs naturels, parmi lesquelles on trouve tout d’abord d’autres oiseaux: plusieurs espèces de rapaces (buses, éperviers, faucons, grands-ducs, etc.) ainsi que les goélands et les corvidés (corneilles et corbeaux). On trouve également des mammifères tels que le chat, qu’il soit errant ou domestique – dont la salive est toxique dès qu’elle entre en contact avec le sang des pigeons – les fouines, les belettes, mais aussi les rats qui en temps difficiles s’attaquent aux jeunes pigeons et aux adultes malades.

Pigeons bisets en groupe

Outre le fait de se protéger de leurs ennemis, vivre en bande comporte un avantage certain lorsqu’il s’agit de trouver de la nourriture. Généralement, une ou plusieurs parties de ce groupe se détachent du reste dans le but de dénicher de nouvelles sources de subsistance. Une fois débusquée, si la quantité de nourriture disponible est conséquente, le reste du groupe sera alors invité à se sustenter. Si le butin est faible, seuls les membres l’ayant découvert y auront droit.

Pigeon attaqué par un rat

Corneille noire ayant tué un biset en pleine ville

Hiérarchisation du groupe

Le groupe n’est pas régit selon une hiérarchie fixe car ses membres n’y sont pas permanant. Les individus peuvent ainsi changer d’un ensemble à un autre à sa guise. Il n’est pas rare d’observer l’un de ces oiseaux passer le matin à la recherche de nourriture avec un groupe A, de se prélasser au soleil l’après-midi au sein d’un groupe B et de passer la nuit entouré d’un autre groupe. Ces changements ne sont source d’aucune incidence et font partie intégrante de la vie des pigeons bisets. Du fait qu’ils ne sont jamais composés des mêmes individus au même moment, les rassemblements ne peuvent être dirigés telle une horde hiérarchisée et organisée comme par exemple chez les loups. Les décisions importantes (où dormir, où chercher la nourriture, etc.) sont prises conjointement et lorsqu’il y a débat, gain de cause va au plus grand nombre. Les pigeons ont donc opté pour un régime démocratique lorsque d’importantes décisions doivent être prises pour le groupe. C’est néanmoins seul qu’ils choisissent de partir ou de rester au sein du groupe, de manger ou de se prélasser… Oiseau social, le pigeon n’en reste pas moins un partenaire fidèle en amour. Unis pour la vie, toute son existence est basée sur la survie de sa famille (voire rubrique «reproduction»).

La toilette

Durant sa journée, le pigeon passe une grande partie de son temps à la recherche de nourriture, mais d’autres activités lui sont également essentielles, tel que la toilette. Prendre soin de ses plumes et les conserver en bon état est primordial pour permettre au pigeon de voler correctement; mais cela demande un effort considérable et beaucoup de temps. Les plumes cassées ou abimées se renouvellent continuellement tout au long de l’année, mais une mue plus généralisée survient de fin août à octobre, lorsque la période de reproduction touche à sa fin et que les températures ne sont pas encore trop basses. La quasi-totalité des plumes, que l’on estime à plus de 10’000 chez les individus adultes, va alors se détacher progressivement du corps de l’oiseau, pendant que les nouvelles commencent déjà à pousser. Lorsqu’elle émerge, chaque plume nouvelle est enfermée dans une protection de kératine, parfois nommée picot, qui va progressivement être détruite par l’oiseau lui-même qui la mordille pour libérer sa plume.

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Pigeonneau avec duvet jaune et picots encore entièrement fermés. Chacun d’eux renferme une seule plume.

Ce processus de renouvellement annuel est très coûteux en énergie, les oiseaux ont donc besoin d’ingurgiter plus de calories et privilégient les aliments riches en minéraux. Les bisets ne comportent pas de dimorphisme sexuel, le plumage est ainsi pareil chez les mâles que chez les femelles. Celui-ci offre de nombreux avantages: outre le vol, il permet le camouflage, le maintien de la température corporelle et la protection contre l’infiltration de la pluie. La toilette se fait tout au long de la journée et comporte une dimension sociale indiscutable: les pigeons se regroupent et certains couples apprécient se lisser les plumes mutuellement, principalement aux endroits du corps difficilement atteignables (base du coup, haut de la tête, etc.). Cette pratique participe à renforcer les liens entre les deux amants. Les parents aident également les pigeonneaux dans leur toilette lorsque les premières plumes commencent à émerger. La propriété semi-imperméable du plumage des pigeons est due à une glande, appelée glande uropygienne, dont les bisets s’enduisent les plumes. Située au bas du dos, juste au-dessus de l’implantation de la queue, la glande ressemble à un petit bouton que les oiseaux pressent de leur bec afin d’en recueillir la substance huileuse qu’ils appliquent ensuite sur l’ensemble de leur plumage. Pour finir, le bain est également un élément essentiel de la toilette chez les bisets. Même s’il n’est pas toujours aisé de trouver une quantité d’eau propre suffisamment grande en pleine ville, c’est avec beaucoup d’intérêt que le pigeon en profite lorsque l’occasion se présente. L’eau est tout d’abord testée du bout du bec afin de s’assurer de sa propreté et de sa température ainsi qu’afin d’estimer sa profondeur. Cette vérification faite, l’oiseau pénètre dans l’eau puis s’asperge en secouant les ailes tout en plongeant légèrement la tête sous la surface. L’opération est répétée plusieurs fois avant il ne sorte de l’eau et aille sécher ses plumes, parfois étendu au soleil ou encore en agitant vigoureusement son corps afin d’en faire tomber un maximum d’humidité. Il est cependant rare de n’apercevoir qu’un seul individu prenant son bain, car la toilette est, comme mentionné plus haut, un acte social indiscutable.

Avec l’homme

Le pigeon biset est également proche de l’homme, premièrement de par son lieu de vie et ses habitudes alimentaires (voire rubrique «alimentation»), d’autre part grâce à son histoire (voire rubrique «origines»). Peu farouche, il n’hésite pas à se rapprocher des piqueniqueurs pour quémander quelques miettes de pain ou de biscuit. Des recherches ont même permis de mettre en lumière un comportement bien particulier face à différentes figures humaines. On s’est en effet aperçu que les bisets étaient de très bons physionomistes, capables de mémorisé durant plusieurs années les visages des êtres humains leur ayant fait du tort; et à l’inverse, de se souvenir des individus bienveillants, tout cela même si différents aspects de ces personnes étaient changés (vêtements, voix, coupe de cheveux, démarche, etc.). Ceci illustre parfaitement le lien fort qui s’est établi entre l’homme et le pigeon biset.

FAITS SURPRENANTS

Test du miroir

Expérience de la banane

Experts en art

Rois de la navigation

Le métro

Ping-Pong